Jeudi dernier, la région de Mopti, située dans le centre du Mali, a été le théâtre d’un affrontement meurtrier entre les Forces de défense et de sécurité (FDS) maliennes et des jihadistes affiliés au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM). Cet incident tragique a coûté la vie à au moins quinze soldats maliens, dont un gendarme et quatorze membres de la garde nationale, lors d’une patrouille destinée à sécuriser les agriculteurs locaux en route vers leurs champs, près de la localité de Diallassagou.

Selon les rapports, les soldats ont été pris dans une embuscade tendue par des jihadistes lourdement armés, opérant à moto, en véhicules et à pied. L’attaque, menée près d’une colline, a surpris les troupes maliennes, entraînant un échange de tirs prolongé et intense. Malgré une riposte énergique de l’armée, les forces maliennes ont subi de lourdes pertes, tandis que les assaillants n’ont enregistré que des pertes minimes.

Cette attaque met en lumière les défis sécuritaires persistants dans le centre du Mali, une région où les groupes djihadistes continuent d’étendre leur influence. Ils occupent des localités, imposent leur propre loi, et détiennent en otage plus de 150 civils depuis plusieurs mois. Malgré les efforts déployés pour rétablir la sécurité, les jihadistes demeurent une menace considérable pour la stabilité et la paix dans cette région stratégique.

• Le porte-parole de l’armée malienne a déclaré : « Nos forces continuent de faire preuve de courage face à l’adversité, mais les défis sont immenses et nécessitent une réponse collective et renforcée. »
• Selon une étude récente, le centre du Mali est devenu l’une des régions les plus instables du pays, avec une augmentation de 40 % des attaques djihadistes au cours des six derniers mois.