• 6 octobre 2024 00:25

Conakry : Répression des FDS et Vandalisme des Manifestants sur la Route Leprince

Août 9, 2024 #guinee, #société

Tout comme il est crucial de condamner les actions répressives des forces de défense et de sécurité (FDS) sur la route Leprince, entraînant des pertes humaines, il est également essentiel de dénoncer avec fermeté les actes de vandalisme, de pillage, d’agressions et de brigandage perpétrés par certains manifestants.

Le 12 août 2024, les Forces vives de Guinée ont appelé à une journée ville morte dans le Grand Conakry pour relancer les manifestations. Comme souvent, cette manifestation se concentrera probablement dans les quartiers de l’Axe Hamdallaye-Bambeto-Coza-Wanindara-Sonfonia-T8-Cimenterie-Kagbelen.

Cette zone, souvent au cœur des manifestations politiques en Guinée, est devenue au fil des ans un symbole de la résistance populaire, mais aussi le théâtre de violences fréquentes. Ces violences ont causé des pertes en vies humaines et amplifié les inquiétudes des résidents. Les manifestations de janvier-février, celles de 2008 contre le CNDD, ainsi que celles entre 2010 et 2020, et sous le CNRD, ont entraîné plusieurs centaines de décès.

Dans son dernier rapport sur la Guinée, Amnesty International a révélé qu’au moins 113 personnes ont été tuées par les FDS entre 2019 et mai 2024. “Bien que d’autres ethnies aient également souffert, la majorité des personnes tuées dans des manifestations depuis 2019 sont des habitants des quartiers de l’Axe portant des noms Peuls (…) Parmi les 47 victimes recensées depuis l’arrivée du CNRD en septembre 2021, 90% avaient 25 ans ou moins, et 41% avaient moins de 18 ans.”

Malgré l’interdiction de l’usage des armes létales contre des manifestants non armés, les auteurs présumés de ces meurtres bénéficient d’une impunité persistante. Sur une centaine de morts, un seul agent de la BAC 1 a été jugé et condamné pour le meurtre de Thierno Mamadou Diallo à Hamdallaye, lors d’une manifestation contre la hausse du prix du carburant, le 1er juin 2022.

Un Climat de Peur Permanent

Manifester est un droit. Tuer est un crime. Mais doit-on continuer à manifester au péril de sa vie, sachant que le résultat escompté n’est jamais atteint ?

Il ne s’agit pas d’un appel à la résignation, mais d’un appel à la prise de conscience et à la réflexion face à la situation, d’autant plus que ces derniers temps, les manifestants se sont distingués par des actes d’agression, de vol et de brigandage.

Pris entre deux feux — des manifestants violents et agressifs d’un côté, et des FDS tout aussi brutaux et répressifs de l’autre — les habitants des quartiers de l’Axe ne savent plus à quel saint se vouer.


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