• 5 octobre 2024 22:32

L’épidémie de Mpox se propage dans l’est de la RDC, touchant principalement les enfants

Août 17, 2024 #Congo

À Goma est une ville située à l’est de la République démocratique du Congo. Le personnel de la clinique médicale de Nyiragongo se trouve en première ligne. Ils traitent les patients atteints de la variole du singe, connue sous le nom de Mpox. Cette ville a déjà été marquée par des décennies de conflits meurtriers. Elle est devenue le nouvel épicentre de la dernière épidémie de cette maladie virale.

Depuis quelques semaines, les médecins et infirmières de l’hôpital général de Nyiragongo constatent une augmentation inquiétante. Il s’agit du nombre de patients atteints de Mpox. C’est une maladie qui, dans sa variante actuelle, semble plus mortelle que les souches précédentes. Le Dr Pierre Olivier Ngadjole est conseiller santé de MEDAIR RDC. Il gère le site de traitement. Il a déclaré : « 75% des patients atteints de Mpox dans la clinique sont des enfants ». Ils ont moins de dix ans. Cela souligne la vulnérabilité des jeunes face à cette épidémie.

Nyota Mukobelwa, l’une des patientes, raconte son expérience : « Au début, j’ai ressenti un mal de tête. J’ai eu de la fièvre et des douleurs musculaires. J’ai aussi ressenti des douleurs à l’aine. Après que des taches ont commencé à apparaître sur moi, j’ai pensé qu’il s’agissait d’une infection ». Elle a été transportée à l’hôpital dans une jeep de Médecins sans frontières. Elle a été placée dans une zone de traitement isolée pour éviter la propagation de la maladie.

L’infirmière Trésor Basubi s’inquiète de l’augmentation du nombre de personnes admises. La plupart sont des déplacés internes fuyant les violences dans les régions entourant Goma. « Il faut également noter que 70% des cas qui arrivent ici viennent des camps de déplacés. Ces cas constituent la majorité », précise Dr Ngadjole. La surpopulation des camps de réfugiés autour de la ville favorise la propagation rapide du virus.

Malgré les efforts mondiaux pour contenir la maladie, l’Afrique reste en grande partie exclue de ces avancées. Ces efforts incluent les vaccins et les traitements. L’Afrique reste en grande partie exclue de ces avancées médicales. En 2022, des épidémies se sont déclarées dans plus de 70 pays à travers le monde. Cela a conduit l’OMS à déclarer l’état d’urgence. L’état d’urgence a été levé à la mi-2023. Cependant, l’accès limité aux doses de vaccin en Afrique pose un défi majeur dans la lutte contre le Mpox.

Cette année, des scientifiques ont signalé une nouvelle forme de Mpox. Elle est potentiellement plus infectieuse. Elle a un taux de mortalité pouvant atteindre 10 % des personnes infectées. Cette variante a été détectée dans une ville minière située à environ 270 kilomètres au sud de Goma. Depuis, l’épidémie a explosé au Congo. Treize pays africains ont signalé de nouvelles épidémies. Quatre pays, le Burundi, le Kenya, le Rwanda et l’Ouganda, ont signalé des épidémies pour la première fois. Ces épidémies sont toutes liées à celle qui sévit actuellement au Congo.

Furaha Elisabeth, venue à la clinique pour faire soigner son enfant malade. Elle exprime son inquiétude : « On nous montre sur notre téléphone. À la télévision, des images de personnes souffrent de la même maladie. J’ai peur et je suis très inquiète ».

L’impact social et économique de cette épidémie ne cesse de croître, aggravant la situation déjà précaire des habitants de Goma. La lutte contre le Mpox nécessite une réponse urgente et coordonnée pour éviter une catastrophe sanitaire majeure en Afrique centrale.


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